"Laissez travailler les aînés" -Article de l'Union des Classes Moyennes dans Voix et Action.
Le taux d'activité des plus de 55 ans en Belgique est en dessous de
tout.Vu le vieillissement, s'il n'y a pas de correction, la sécurité
socialeva dans le mur. Et pourtant, les décisions politiques continuent
à exclure, à empêcher les aînés de travailler, même quand ils le veulent.
C'est
cette énorme absurdité que dénonce sans relâche l'asbl Seniorflex.Sans
grand succès jusqu'à présent, tant les vieux clichés sur les "petitsvieux pensionnés" ont la vie dure.
Les
plafonds de revenus pour le travail autorisé aux pensionnés ont
étérelevés de 25 % cette année, mais uniquement après l'âge légal de
laretraite, soit 65 ans. Pour Christiane Robert, la présidente de
Seniorflex,c'est trop peu : "A ma connaissance, la Belgique est le
seul pays au mondeà imposer une telle limite. Elle doit sauter. Elle
n'a aucune raisond'être. Les personnes qui travaillent au-delà de 65
ans ont bien droit à leur pension. Ils ont payé leurs cotisations comme
les autres.
Avant 65 ans, il faut également faciliter le
maintien en activité. J'entendscertains plaider pour le maintien des
prépensions parce que les aînés sontdéprimés et en mauvaise santé. Je
prétends qu'ils sont en partie dépriméset en mauvaise santé à cause des
prépensions. Ce n'est pas facile de sefaire jeter du marché du travail
quand on se sent en pleine possession deses moyens".
Seniorflex
identifie cinq raisons pour lesquelles un aîné peut souhaitercontinuer
à travailler : le besoin financier, le maintien d'un certainstanding de
vie, la préservation de l'identité professionnelle, l'enviede
transformer un hobby en véritable activité, ou l'incapacité de
restersans rien faire.
"Dans tous les cas, c'est respectable
et il estincompréhensible que la société réprime ces personnes qui
veulentcontinuer à lui apporter leur dynamisme et leur expérience. Le
manque decompétences et même de main-d'oeuvre est criant dans de
nombreux secteurs.Il n'y a pas de concurrence entre l'emploi des jeunes
et celui des aînés,au contraire".
C'est en tout cas ce que
laissent penser les exemples étrangers. LaFinlande a fait de l'activité
des seniors une priorité nationale et lechômage y est en baisse.
L'Irlande propose aux personnes en fin d'activitéune évaluation de
leurs compétences et une remise à niveau si nécessaire.C'est payant,
c'est complet et ça permet à denombreuses personnes de relancer leur
carrière. Les Irlandais cessent detravailler en moyenne huit ans après
les Belges et le taux de chômage estde 4 %.
Pour permettre à la
Belgique de rattraper son retard, Seniorflex a troisrevendications
précises : la suppression des plafonds du travail autoriséaux
retraités, une campagne nationale de mise en évidence des
capacitésprofessionnelles des seniors, enfin l'élaboration d'un
contrat-cadre "departenariat" qui permette l'embauche des aînés dans des conditions socialesparticulières, pour des missions définies.
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