BELGIQUE

Les entreprises de la Grande Région doivent faire face au vieillissement de la main-d'oeuvre.

Pas adaptables, peu mobiles, moins compétitifs que leurs cadets... Les idées reçues sur les seniors ont la vie dure.
S'ils cherchent toujours leur place dans les entreprises, leur taux d'activité est en constante hausse.

Une moyenne d'âge qui s'allonge, de plus en plus de centenaires, un nombre de seniors actifs dans les entreprises qui continue de s'accroître.

Comment y faire face? Quels sont les enjeux et les opportunités pour les entreprises de la Grande Région? C'est le thème de la conférence donnée ce jeudi par l'Institut de la Grande Région (IGR) et la Chambre de commerce du Luxembourg en collaboration notamment avec la Fondation Idea.

Changer notre regard sur le travail et sur le vieillissement au travail devient impératif.
Car dans les prochaines années «la dernière génération des baby-boomers va venir grossir la catégorie des seniors actifs», rappelle Marie Feunteun-Schmidt, chargée d'études et coordinatrice de l'Observatoire interrégional de l'emploi.
Actuellement, 18 % de la population des actifs en emploi au sein de la Grande Région a entre 55 et 64 ans.

Tendance à la hausse. Entre 2000 et 2017, la population active a augmenté de 17 % à l'échelle de la Grande Région et de 55 % au Grand-Duché

 

.Selon les projections de Marie Feunteun-Schmidt, la Grande Région devrait compter 11,5 millions de personnes en 2050, la tranche d'âge de 65 à 79 ans devrait progresser de 16,2 %. Selon un scénario central de la Fondation Idea, la proportion des seniors dans l'emploi résidant au Grand-Duché devrait passer de 22 % actuellement à environ 25 % d'ici 2060.

«La formation professionnelle peut être une réponse au vieillissement des actifs», souligne Muriel Bouchet, senior économiste à la Fondation Idea. «L'enjeu est de relever le niveau de productivité à travers un effort accru de formation plus ciblée.»
Dans certains secteurs comme le commerce ou les services administratifs, les formations destinées aux personnes de plus de 50 ans laissent encore beaucoup à désirer, observe Muriel Bouchet.

«Il y a un certain paradoxe sur le marché de l'emploi. Au Luxembourg, nous avons d'un côté en besoin en main-d'œuvre très important et de l'autre côté un nombre relativement important de personnes de plus de 50 ans qui sont sans emploi», rappelle Isabelle Schlesser, directrice de l'Adem.
Pour elle aussi, la formation et l'acquisition de nouvelles compétences est un des éléments clés pour garantir l'emploi des seniors.

 Commentaire SeniorFlex 
Au Grand-Duché de Luxembourg….Et ceci sans jamais prendre en considération les seniors actifs de 65+

 

La question peut se poser. En ce moment le pays est au plein emploi ! ( moins de 4% de chômage)
Comment cela est il arrivé.

Les syndicats, le gouvernement et l'industrie ont négocié un accord.
Plus de flexibilité : facilité de licenciement et facilité d'embauche 
En échange : le salarié reçoit une indemnité chomage plus élevée ( 90% de son dernier salaire) et une formation mais il n'a pas le droit de refuser le job qui lui est proposé.

 

Commentaire
Cela aparait une solution et montre que nous avons raison de demander plus de flexibilité dans l'emploi.
Mais il reste deux points importants : 
- la situation economique permet elle de créer des emplois ?
- comment ameliorer l'adequation emploi proposé et competences acquises et référencée?
 En effet dans les conditions  présentées ci dessus un ingénieur peut, suite à un chômage, se retrouver chauffeur de taxi !

 

Mesures qui ont bouleversé l’économie allemande

1 -Réforme du calcul de l’aide sociale
               allocation forfaitaire, mise à contribution du patrimoine personnel , contrat d’insertion

 2 - Réforme de 32 à 12 mois de la durée d’indemnisation du chômage pour les plus de 55 ans

3 - Définition d’un emploi raisonnable que le chômeur doit accepter sous peine de sanctions

4 - Création des mini jobs cumulables avec l’aide sociale

5 - Simplification du Statut d’auto entrepreneur

6 - Décentralisation des agences pour l’emploi

7 - Augmentation des dépenses fédérales pour la formation

8 -Diminution de la tranche supérieure de l’impôt sur le revenu

9 - Diminution des cotisations sociales

10 - Relèvement de 5 à 10 salariés, du seuil d’application dans une entreprise de la loi de protection contre le licenciement

Information d’après le Figaro ,13.06.2016

Retraité plus vieux, retraité heureux ? Une étude montre que ceux qui prolongent leur vie professionnelle restent en meilleure santé

Selon une étude parue dans le "Journal of Epidemiology & Community Health", les personnes en bonne santé travaillant à des âges avancés ont un taux de mortalité inférieur à celles quittant leur emploi pour une retraite anticipée.

Plusieurs facteurs pourraient expliquer ce phénomène.
En savoir plus sur http://www.medisite.fr/revue-du-web-retraite-plus-vieux-retraite-heureux-une-etude-montre-que-ceux-qui-prolongent-leur-vie.1071252.41633.html#w2hfrIhomeOmjsm6.99

Serge Volkoff : Cette étude a réussi à démonter que, sur une cohorte de 3000 personnes dont la longévité a été étudiée jusqu’à 6 ans après avoir pris leur retraite,

celles qui ont pris leur retraite anticipée sont en majorité mortes plus jeunes que celles qui ont pris leur retraite plus tard. C’est une approche novatrice, car il y a eu beaucoup d’étude faites sur l’impact de la santé sur la retraite, mais pas l’inverse.

Comment expliquer le fait que les personnes qui prennent leur retraite anticipée meurent plus jeunes ?

D’abord, cela a été démontré par de nombreuses études, ceux qui prennent leur retraite plus jeunes le font souvent parce qu’ils sont en mauvaise santé et n’ont plus les capacités de travailler.
Donc logiquement, ces personnes-là vont mourir plus jeunes que ceux pour qui la santé n’est pas un problème pour continuer à travailler.

Ensuite, il faut prendre en compte la date à laquelle le sujet entre sur le marché du travail. Si la personne a fait des études longues, et qu’elle vit dans un pays comme la France, elle prendra mathématiquement sa retraite plus tard qu’une personne ayant commencé à travailler à 18 ans. 
Sans compter que le critère « des études longues » est un indicateur prédictif de la mortalité qui est désormais prouvé et établi. D’abord parce que souvent, les personnes choisissant de faire des études longues sont souvent issues de milieux privilégiés, où l’on peut se permettre de consacrer  beaucoup plus de temps et d’argent à sa santé.

Ensuite parce que, sans prendre en compte le critère des différentes classes sociales, le fait de faire des études longues implique que les sujets sont mieux informés que les autres sur ce qui est bon ou mauvais pour la santé (alimentation, alcool, drogue, sommeil, tabac, sport). Enfin, les personnes prenant leur retraite anticipée peuvent aussi être des personnes qui n’aiment tout simplement pas leur travail, ce qui peut avoir de nombreuses conséquences sur la santé.

La première année de la retraite peut de prime abord être salvatrice, car on arrête de pratiquer une activité qui ne nous épanouissait pas, ce qui soulage momentanément. Mais les années passant, le fait de ne pas aimer son travail implique en général que l’on ne s’y soit pas investi, donc que l’on ne se soit pas fait des amis dans ce cadre-là. Cela implique aussi en général que l’on cesse toute activité d’un coup, car on n’a logiquement pas envie de continuer à investir dans une activité professionnelle qui ne nous plait pas.

Enfin, des personnes qui ne se sentent pas bien dans leur travail ont plutôt tendance à s’isoler de la société en général, pour de multiples facteurs (honte, colère, jalousie…).

Donc au final, si la personne qui prend sa retraite anticipée n’a pas investi un autre champ de sociabilité hors de son travail et si elle n’a pas non plus investi dans une autre activité qui lui plait, ce qui est souvent le cas, elle risque de se sentir d’un seul coup très isolée et socialement inutile, ce qui peut provoquer une dépression.
Or il a été prouvé que la dépression, outre le risque de suicide, provoque l’apparition de démences mentales beaucoup plus précoces que chez une personne psychologiquement équilibrée.


Comment faire pour prendre une retraite anticipée sans prendre de risque pour sa santé ?

Je pense que la clef est de faire au maximum en sorte d’aimer son travail, c’est-à-dire de se reconvertir et essayer d’en changer si le poste qu’on occupe ne nous plait pas (même si les temps sont durs à cause du chômage) pour trouver une activité qui fait sens et nous épanouisse.

D’abord, parce que, lorsque l’on prend sa retraite, on peut continuer à s’investir dans l’activité qui nous plait et qui fait sens, ce qui ne provoque pas le sentiment d’inutilité sociale évoqué plus haut. Ensuite parce que, si note ex-activité professionnelle nous plaisait, on y a en général tissé des liens d’amitié, ou en tout cas un tissu social qui reste actif lors de la prise de la retraite, même anticipée, car il tourne autour du même centre d’intérêt.

Ce que j’explique ici vaut à mon avis pour tout type de classes sociales, tout type de population et tout type d’activité.  Prenez le secteur du bâtiment par exemple. On peut tout à fait y peiner toute sa vie, en travaillant dur sur des chantiers de construction de structures basiques, ou alors se spécialiser dans la rénovation de monuments historiques, ce qui peut devenir une véritable passion. Dans le premier cas, il est fort probable que la retraite anticipée soit mal vécue, et pas dans le deuxième.

Par ailleurs, il faut faire attention à ne pas délaisser sa vie hors du champs professionnel, c’est-à-dire cultiver ses liens d’amitié et familiaux, afin de ne pas se sentir esseulé au moment de la prise de la retraite anticipée. 


En savoir plus sur http://www.medisite.fr/revue-du-web-retraite-plus-vieux-retraite-heureux-une-etude-montre-que-ceux-qui-prolongent-leur-vie.1071252.41633.html#w2hfrIhomeOmjsm6.99

Read more at http://www.atlantico.fr/decryptage/retraite-plus-vieux-retraite-heureux-etude-montre-que-ceux-qui-prolongent-vie-professionnelle-restent-en-meilleure-sante-serge-2691366.html#IPIaU7wMDiSiLvxC.99

 

 

Commentaire SeniorFlex
Rester actif, c’est bien ! Rester professionnellement actif, c’est encore mieux !
choisissez le travail qui vous plait qui vous passionne ! Vous garderait l'enthousiasme et la santé

Il n'est pas cité dans ce rapport d'enquête que certains - et il sont nombreux- ont besoin de travailler pour compenser une trop faible retraite , faiblesse due au systeme de calcul du pays ou à de nombreuses périodes de chômage lors du passage à la "seniorité"

L'Union patronale en campagne pour favoriser l'emploi des seniors

12. avril 2016 - 11:52

L'économie helvétique n'a presque plus de marge de manoeuvre pour accroître le potentiel de la main-d'oeuvre existante, estime l'Union patronale suisse (UPS).
L'organisation en appelle au monde politique pour améliorer la situation, notamment via l'emploi des seniors.

"Le vieillissement de la population et la décision populaire de limiter l'immigration placent l'économie suisse devant une tâche herculéenne", a relevé mardi à Zurich l'UPS lors d'une conférence de presse tenue avec l'association faîtière de l'industrie des machines Swissmem et le laboratoire d'idées Avenir Suisse.

"La génération du babyboom est en train de partir en retraite. Un phénomène qui fait perdre année après année un personnel dont l'économie a le plus grand besoin", a précisé Valentin Vogt, président de l'UPS. Il faut en conséquence trouver le moyen de compenser cette pénurie structurelle par des actifs supplémentaires.

Potentiel indigène presque épuisé

Ces personnes peuvent provenir du pays ou de l'étranger, selon l'UPS.
La marge de manoeuvre indigène pour augmenter le "taux de participation" (autour de 70% en moyenne) au marché du travail est réduite, sachant qu'en l'état ce taux est "extraordinairement élevé, y compris chez les plus de 60 ans. Et c'est un euphémisme.

De même, la proportion de femmes actives (plus de 60%) et celle des personnes travaillant à temps partiel apparaît en Suisse nettement plus importantes que dans la quasi-totalité des autres pays européens. Le tout avec "des salaires généralement très élevés", note l'UPS.

Tous les secteurs économiques contribuent à cette efficacité, a constaté Hans Hess, président de Swissmem. "Nous prenons de nombreuses mesures pour aider nos entreprises membres à tirer le meilleur parti du potentiel indigène de main-d'œuvre."

Emploi des seniors

Dans ce contexte, les milieux patronaux, UPS en tête, soutiennent les employeurs dans leurs efforts visant à maintenir la productivité et l'emploi des seniors, soit les plus de 60 ans, des individus s'accordant parfois une préretraite.
Mais les entreprises doivent souvent affronter des réglementations contraires à leurs intérêts.

L'UPS demande aussi des mesures fiscales susceptibles de supprimer les éléments dissuasifs à l'égard de l'activité professionnelle. Elle participera d'ailleurs à la prochaine Conférence nationale sur les travailleurs âgés, placée sous l'égide de la Confédération, pour défendre ces intérêts.

A cette occasion, les employeurs s'efforceront de consolider les mesures déjà arrêtées. Toutefois, ils refusent catégoriquement les nouvelles mesures telles que l’introduction d’une protection élargie contre les licenciements pour les travailleurs âgés.

Garantir la flexibilité

Une intrusion aussi lourde dans la flexibilité du marché du travail aurait un effet boomerang pour cette catégorie de travailleurs, en particulier lors de changements de postes et de nouvelles embauches. Un travail de sensibilisation est en outre engagé par l'UPS depuis plusieurs mois.

Il apparaît que nombre d’employeurs investissent dans une gestion du personnel professionnelle et indépendante de l’âge ainsi que dans des politiques d’évaluation des collaborateurs. "Quand des problèmes se posent néanmoins avec des seniors, ils sont souvent dus au style de direction ou au comportement des collaborateurs", note l'UPS.

Plus que centenaire, l'Union patronale suisse regroupe environ 80 organisations patronales régionales et nombre d'entreprises individuelles. Elle représente plus de 100'000 PME, employant près de 2 millions de travailleurs.

http://www.swissinfo.ch/fre/l-union-patronale-en-campagne-pour-favoriser-l-emploi-des-seniors/42083030

 

Commentaire SeniorFlex
Paradoxe des politiques suisses : ils manquent  de main d’œuvre, mais ...
Mais les entreprises doivent souvent affronter des réglementations contraires à leurs intérêts.
L'UPS demande aussi des mesures fiscales susceptibles de supprimer les éléments dissuasifs à l'égard de l'activité professionnelle.
Ca tombe sous le sens !

Par contre, les employeurs ont raison quand ils refusent catégoriquement les nouvelles mesures telles que l’introduction d’une protection élargie contre les licenciements pour les travailleurs âgés.
Effet pervers garanti : on n’engagerait plus aucun senior (Cf la contribution Delalande en France , finalement annulée à la demande de la Fides)

Ce n’est pas ça qui encouragera les seniors à rester actifs !
SeniorFlex devrait se proposer comme consultant pour encourager la main d’œuvre senior en Suisse !

A propos

Nous sommes des femmes et des hommes de bonne volonté, luttant en Belgique et en France, depuis 2003, contre la discrimination par l'âge dont font l'objet les seniors et pour la liberté de choix de ceux qui désirent continuer à exercer une activité lucrative après 45 ans, sans subir rejets, préjugés, pénalités ni contraintes administratives.

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