REVUE DE PRESSE

Quel talent vous place au-dessus du lot ?

Nous disposons tous de traits de personnalité qui nous rendent uniques par rapport aux autres.
Néanmoins, beaucoup ignorent quels sont les talents dont ils disposent.
Vous reconnaissez-vous dans une des caractéristiques suivantes ?

Si nous connaissons bien nos talents uniques, nous pouvons les utiliser et les mobiliser pour donner un coup de fouet à notre carrière. Cela prend peut-être un certain temps d’identifier ses talents cachés, mais croyez-nous, quand on cherche, on trouve !
Le saviez-vous ? Vos talents (même les plus minimes d’entre eux) peuvent devenir des armes secrètes pour mener une carrière à succès !

1. Le don de la communication

Des talents de communication sont toujours fort utiles. Beaucoup se vantent de pouvoir facilement parler à autrui, mais bien peu ont l’art de communiquer réellement avec talent. Celui qui a ce don comprend l’intérêt de la communication, parle sans peine avec les autres, maîtrise plusieurs media et adopte avec aisance le style de communication de son interlocuteur. A ne pas confondre, les communicateurs professionnels et les blablateurs. Les premiers comprennent être efficace et efficient pour traduire le message auprès des différents publics. Une caractéristique qui n’échappe ni aux collègues et managers, ni aux clients.

2. Le génie de la technologie

Qu’elle soit active ou non dans le secteur de la technologie, cette personne regorge de connaissances en la matière. C’est un as de la technologie, la première personne à prêter secours lorsque survient un problème informatique au bureau. Un tel talent pratique et des connaissances si étendues sont évidemment prisés chez de nombreux employeurs.

3. Le fana de grammaire

Il dépiste avec enthousiasme toute erreur grammaticale qu’il rencontre. Même si vous ne devez pas écrire beaucoup dans votre job, vous pouvez tout de même faire de votre talent d’écriture un sérieux atout. Dans des projets d’équipe, pourquoi ne pas proposer de prendre en charge la partie rédactionnelle ou bien de relire le dossier sur le plan orthographique ?

4. L’innovateur

Vous pensez toujours aux prochaines étapes, projets, produits…? Vous pourriez bien être l’innovateur de l’équipe. Car les idées d’un tel individu ne viennent pas de nulle part aux yeux des autres. Les employeurs convoitent ce type des candidats, dont le cerveau ne reste jamais inactif et qui peuvent proposer continuellement de nouvelles idées et résoudre des problèmes.

5. Le planificateur

Il n’y a pas que son bureau qui soit dans un ordre irréprochable, sur le disque dur de son ordinateur, il sait aussi où tout se trouve. Si vous disposez d’un remarquable don d’organisation, vous avez de quoi vous distinguer des autres. Les employeurs et les collègues vous envieront cette aptitude et feront appel à vous lorsque des compétences organisationnelles seront requises.

Sources : Businessinsider.com

 

Le superpouvoir, on en a tous bien un.
C’est ce qu’on vient vous demander le plus. Les gens aiment venir chez vous pour cela car ils savent que vous le ferez avec plaisir.
Et c’est ce qui compte pour vous : que cela vous plaise d’aider les gens à ce sujet.

Vos superpouvoirs professionnels, ce sont des actions que vous réalisez et qui vous amusent, vous pouvez vous y adonner pendant des heures durant. Au cours de votre carrière, vous serez probablement de plus en plus en phase avec vos superpouvoirs. Si ce n'est pas le cas, vous passez à côté d'une opportunité pour exprimer votre potentiel.

Vos superpouvoirs dépendent de trois facteurs

1.     Votre passion

2.     Votre concentration

3.     Votre talent

Sans l’un de ces facteurs, vous ne parviendrez pas à développer de la puissance, à créer votre succès.
Un écrivain peut être amusant et savoir écrire sur tout, rendre ses articles fascinants.
Mais avoir un problème : détenir certes talent et concentration, mais sans la passion.
Ecrire des articles mais sans excitation ni plaisir. Les terminer puis passer à autre chose.

Démonstration à l’aide des deux talents utiles à l’écrivain (écriture et édition)
que l’un est un superpouvoir, et l’autre juste une compétence.

Passion

La motivation derrière toutes vos actions, c’est la passion. Si vous considérez devoir continuellement vous forcer en agissant, vous n’avez pas la passion.

Exemple... L’auteur aime écrire et le processus vient assez facilement. Il a besoin d’écrire pour exprimer ses pensées à la place de les tourner dans sa tête. C’est thérapeutique, une habitude quotidienne. L’édition ne l’intéresse plus car à ce stade, le processus de création est terminé et il a envie de passer à autre chose.

Vous avez probablement remarqué comment un travail donné ne vous motivait pas bien longtemps. Vous avez beau vous passionner pour ce dernier pour quelques heures ou jours, ensuite votre énergie s’étiole et vous retournez faire des choses qui vous apportent de la joie.

Concentration

Le temps consacré à un projet montre dans quelle mesure vous êtes accompli. Si vous ne pouvez rester longtemps dessus, vous ne développerez jamais le talent pour réussir.

Ecrire des heures par jours, permet d’alimenter un site mais aussi d’écrire des tas de posts sur les réseaux sociaux. Un écrivain dans l’âme ressent rarement une incapacité à écrire. Il a toujours des nouveaux angles à creuser.

Il peut se consacrer plusieurs heures à l’édition, mais cela ne lui donne pas de l’énergie. Il le fait parce que cela fait partie du job.

Talent

Chaque compétence que vous détenez doit produire des résultats de qualité, sinon ce n’en est pas une. Par exemple, presque tout le monde peut écrire. Pour que cela soit considéré comme un talent, il faut qu’on le remarque, qu’on remarque que vous êtes doué pour le faire.

Comment découvrir vos superpouvoirs ?

Calculez si l’action en question rencontre tous les critères : passion, concentration et talent !

 

Edition

Rédaction

Passion 

non

oui

Concentration 

oui

oui

Talent 

non

oui

 

Pas un superpouvoir

Superpouvoir

Vos passions viennent de votre subconscient, votre concentration est tout ce qui vous permet de rester dans le moment présent, et vos forces sont déterminées par les résultats que vous produisez et la manière dont les autres perçoivent ces résultats.
Si vous ne réunissez pas les trois (passion, concentration, talents) lorsque vous effectuez une action, vous ne créerez pas de grands résultats ni ne vous sentirez heureux en la remplissant. Vous passez juste le temps en réalisant un travail avec lequel vous n’êtes pas connecté.

Le mieux pour ne pas passer à côté du succès, est de reconnaître vos superpouvoirs et de les développer.

Et en remplaçant la peur par le carburant, c’est d’ailleurs le secret de la réussite de l’entrepreneur. Nous sommes tous inconsciemment adeptes de l’angoisse et de la procrastination.
Mais pour être gagnant, il s’agit d’utiliser cette peur pour se rendre plus précis, plus forts et plus heureux.

 

Embauchée à 91 ans !

Une facette intéressante de la Silver Economy !

Au Danemark, existaient déjà il y a dix ans, des grands magasins dont le personnel était uniquement composé de seniors,dont le contact était très apprécié de la clientèle .

Afin de répondre au mieux aux besoins des personnes âgées, une start-up de la Silicon Valley aux Etats-Unis vient d’embaucher Barbara Beskind, 91 ans, comme consultante et designer de produits pour les ainés.
Une bien belle idée !

De nos jours, on parle beaucoup de Silver Economie et de tous les emplois que cette nouvelle économie/industrie de la personne âgée peut générer à l’avenir. Et c’est vrai, il existe un véritable marché qui va de l’Europe à la Chine en passant par les Etats-Unis et bien sûr, le Japon.
Il va falloir inventer de nouveaux services, de nouveaux produits, de nouveaux vêtements, de nouveaux meubles, etc. Bref, il va falloir réinventer le quotidien pour qu’il s’adapte aux aînés sans stigmatisation de l’âge !

La France est plutôt bien placée sur ce marché. Mais les Etats-Unis nous donnent encore un bel exemple d’ouverture d’esprit… En effet, certes les designers sont tout à fait compétents pour imaginer et créer les produits « seniors » de demain, mais finalement, qui mieux qu’une personne âgée, sait ce dont elle a réellement besoin ?

Ainsi, Ideo, une start-up de la Silicon Valley en Californie vient d’embaucher Barbara Beskind, une femme de 91 ans, comme consultante et designer de produits pour personnes âgées.
Les choses se sont passées tout simplement : la nonagénaire a envoyé une candidature spontanée après avoir vu une émission de télé. C’était il y a deux ans. Depuis, la vieille dame, malgré sa vue déficiente, se rend une fois par semaine à son bureau pour imaginer et donner son avis sur des produits pour les ainés. Comme elle l’indique dans une récente interview : vieillir aide à penser « hors du cadre » et être « plus soi-même ».  

Récemment, Nicolas Reydel, fondateur et dirigeant de l’agence de design Denovo rappelait : « Afin de toucher les cibles seniors, une vérité reste à connaître : une personne âgée ne consomme pas des produits pour personnes âgées ! (…)
Il va donc falloir concevoir des produits et services qui correspondent à une cible plus jeune, tout en offrant les fonctionnalités liées à l'âge réel. Pour mener cet exercice d’équilibriste, le design sera l’outil idéal qui permettra de positionner le curseur entre fonctionnalité et style afin de déstigmatiser l’offre et lui donner toutes ses chances de succès. Un designer averti saura ainsi concevoir les produits ou services suivant une sémantique universelle, tout en intéressant ceux qui en éprouvent le besoin. C'est l'art d'en parler sans en avoir l'air..
. »

Publié le Mercredi 18 Mars 2015 par Senioractus

SeniorFlex vous recommande cette remarquable émission de FR3

Les seniors actifs en recherche d’emploi sont de plus en plus nombreux en France.

"Je suis convaincue qu’il faut briser bien des rigidités, des freins, des idées reçues, dans un monde du travail qui trouve des prétextes à fermer trop de portes !
Les seniors actifs en recherche d’emploi sont de plus en plus nombreux en France, près d’1,5 million de personnes, ce qui ne s’était jamais vu.
Pour autant, le phénomène ne semble pas être au cœur des grandes problématiques sociétales. Pourquoi ?
Peut‐être parce que cette population est trop silencieuse. Elle se cache. C’est pour leur donner la parole, une visibilité à ce sujet tabou, que j'ai souhaité faire ce documentaire

Ces actifs en pleine possession de leurs facultés, encore dans la force de l’âge, sont privés du droit de travailler et de se projeter. Ils véhiculent immédiatement des clichés négatifs, surtout en période de crise économique : trop chers, pas assez malléables, inadaptés aux nouvelles technologies, trop exigeants, trop fragiles, pas assez motivés… Voilà les arguments les plus récurrents qu’utilisent les chefs d’entreprise, les organismes officiels, les cabinets d’audit, pour valider leur éviction. Cette injustice flagrante est extrêmement préoccupante car le taux de chômage des seniors a dépassé celui des jeunes en 2011.
C’est une situation sans précédent sur le plan historique et la prise de conscience du problème n’est pas proportionnelle à son ampleur.
Parce que la souffrance des nouveaux exclus est silencieuse, parce que leur pudeur est aussi une des raisons qui encourage une forme de déni face à ce drame. J'ai voulu dénoncer cette situation grâce à ce film.

Je souhaite transmettre au plus juste le ressenti des personnes qui subissent ce triste sort et dénoncer à travers leur quotidien tous les mécanismes d’exclusion sournois qui les maintiennent dans ce cercle vicieux. Les personnes que j’ai choisi de suivre et d’accompagner ont des origines sociales différentes et des parcours personnels et professionnels bien distincts ; mais ils sont tous émouvants, attachants et ils ont envie de sortir du silence afin d’exprimer leurs sentiments.
Ils font preuve de courage, d’initiatives, de créativité, frappent à toutes les portes, essaiment comme le petit Poucet leurs cailloux un peu partout ; mais ils passent aussi par des moments de colère et de découragement face aux réactions de déni et aux portes closes. Cette question ramène aux fondamentaux : la place de l’homme, son rôle, la valeur du travail, le sens de la vie dans une société en mutation

J'ai souhaité amener le spectateur au‐delà des images, explorer le fragile équilibre psychologique des personnages façonné par une lutte intérieure de tous les instants.
Avec ce projet, j'ai tenté d’aborder le rapport de l’intime et du social. C’est un sujet que je veux tendre comme un miroir aux spectateurs, pour qu’ils s’interrogent sur la force de leurs peurs dans la société dans laquelle ils vivent. Je souhaite les installer à l’intérieur de cette situation, au plus près des préoccupations et du regard des protagonistes, tout en préservant une pudeur certaine.
C’est cette réalité que je veux montrer sans fard en mettant en exergue tous les moments éprouvants que suscite cette situation et qui jalonnent le quotidien des protagonistes.

Même si chacun réagit différemment en fonction de sa personnalité et de son environnement, les mécanismes et les épreuves sont les mêmes et les conséquences peuvent être plus ou moins graves en fonction des parcours de vie ; en effet les actions et les démarches sans fin s’apparentent vite au mythe de Sisyphe… tandis que les stigmates s’enracinent toujours plus profondément.

Chaque jour réserve son lot d’épreuves dont on ne soupçonne pas toujours la violence latente.
C’est en les soulignant sur un certain laps de temps que ce documentaire peut apporter une compréhension sensible du sujet. Il sera alors possible de ressentir dans sa chair cette souffrance trop banalisée par la médiatisation du chômage en général, davantage traité sous l’angle de phénomène de masse illustré par des chiffres et des statistiques désincarnés, que sous celui des seniors qui reste tabou et méconnu du public.
Pour ce faire, je voulais l’aborder par petites touches éclatées et faire apparaître les diverses facettes de ce questionnement en pénétrant dans la sphère intime des personnages principaux. D’autres protagonistes apparaîtront au fil des rencontres comme des satellites extérieurs pour éclairer et renvoyer une lumière différente sur les questions et les problématiques soulevées.
Enfin, dans l’esprit de la phrase de Saint‐Exupéry, je souhaite que mon film soit celui de l’espoir d’un avenir meilleur, celui qui sera rendu possible par les rêves et les ressources magnifiques de mes personnages.

Ils sont devenus invisibles, inexistants, discrédités...

J’ai voulu mettre dans la lumière et crier ce que tout le monde tait en particulier les intéressés parce qu’ils ont honte de leur situation : la souffrance des victimes du chômage de plus de 45 ans qui  sont discriminés et bannis du monde du travail car il sont considérés comme seniors avec tous les préjugés négatifs que ce terme peut véhiculer. 
En France près de la moitié des chômeurs longue durée sont des seniors.
Ils ont consacré leur vie au travail, en guise de remerciements, ils sont éjectés sans ménagement comme des objets utilitaires usagers alors qu’ils leur reste encore 15 ou 20 ans de travail à faire pour aller jusqu’à la retraite. C’est une énorme humiliation, insupportable et impossible à digérer. Cet état, quand il perdure, entraîne la destruction de l’individu.

J’ai voulu avec ma façon de filmer, toucher le spectateur avec ce sujet qui est davantage traité comme un chiffre abstrait, une courbe, un baromètre, noyé dans un flux d’informations banalisées. Pour que l’état de chômeur ne soit pas stigmatisé, j’ai choisi de suivre 4 personnes d’un bon niveau social, compétents avec des valeurs, une bonne éducation, investis dans leur carrière, qui avaient une vie heureuse et accomplie et qui ne s’imaginaient pas un seul instant être exclus du jour au lendemain, durablement de la société. Ils sont aussi particulièrement sensibles, à fleur de peau, sincères et authentiques. Ils ont eu le courage de s’exposer sans faux semblant à la caméra et montrer ce qu’ils vivent, ce qu’ils ressentent dans ce cauchemar permanent.

J’ai pris le parti d’illustrer des scènes de façon onirique et symbolique avec des effets spéciaux afin d’ajouter de la poésie au sujet. J’ai voulu souligner à quel point la valeur travail est importante pour l’équilibre de l’individu. L’être social est consubstantiel de la construction identitaire.
Faire le deuil de sa vie sociale, c’est être amputé d’une partie de soi-même et c’est inacceptable. Cette injustice extrême les a entrainés dans une spirale infernale jalonnée de pièges et d’embûches, ils sont devenus invisibles, inexistants, discrédités, soupçonnés d’être les auteurs de leur situation, les responsables du malheur d’autrui et de leurs proches alors qu’ils ne sont que des victimes sacrifiées sur l’autel des dictats économiques qui régissent les politiques actuelles. 
Je fais partie des indignés qui n’acceptent pas la violence du silence et je souhaite que le film réveille un petit peu les consciences et soit un lanceur d’alerte."

Documentaire de Pascale Fournier
Coproduction Plan Large Production et France Télévisions - France 3 Pays de la Loire
Durée : 52'

« Hors d'être »

Samedi 7 mars à 15h20 sur France 3 Pays de la Loire, Bretagne et Centr

 

 

http://france3-regions.francetvinfo.fr/centre/emissions/les-documentaires-du-centre/actu/hors-d-etre-vivre-le-chomage-apres-45-ans-documentaire-inedit-voir-samedi-7-mars-15h20.html

 

«La santé des chômeurs semble n’intéresser personne.» 
Le psychiatre et médecin légiste Michel Debout repasse à l’attaque. Dans un ouvrage intitulé Le traumatisme du chômage, à paraître le 15 janvier aux Editions de l’Atelier, il dénonce les effets du chômage sur la santé, formule des recommandations et demande aux pouvoirs publics d’agir.

Un traumatisme non reconnu

«Dans la liste des événements considérés comme potentiellement traumatisants, nous retrouvons les mots "agression", "accident" ou encore "catastrophe", mais jamais celui de "chômage"», note Michel Debout. Pourtant, perdre son emploi est un événement traumatique», poursuit le psychiatre.

«Le choc se traduit d’abord par la sidération. Le chômeur vit la perte de son emploi comme un moment de disparition, un sentiment de mort. "Je suis en deuil", dit d’ailleurs une salariée des abattoirs Gad. Le chômeur ressent aussi de l’humiliation.»

Les dégâts psychologiques

Après le choc, le chômeur peut développer des réactions anxieuses, comme perdre l’appétit et le sommeil, ou se sentir «irritable». Puis vient le sentiment de culpabilité. «Tous les traumatisés se sentent à un moment coupables de ce qui leur est arrivé», assure Michel Debout.
L’estime de soi est rongée et, si le chômage se poursuit, la perte de confiance en soi s’installe.

Certains ressentent aussi de la colère, parfois accompagnée d’un désir de vengeance.
Cet état dépressif conduit à l’addiction –tabac, alcool, médicaments, etc.– et parfois même, au suicide. «Tous les chômeurs ne vivent pas la perte de leur emploi de cette manière, mais le risque est important», précise le psychiatre.

Des liens sociaux fragilisés

Début 2010, l’équipementier automobile Continental fermait son usine de Clairoix (Oise), mettant à la porte quelque 680 personnes. Cinq ans plus tard, «250 d’entre elles ont divorcé», note Michel Debout. Se retrouver au chômage n’est pas sans conséquence sur l’univers familial.

Au-delà de la honte et «des amis qui n’appellent plus», il y a les éventuelles critiques du conjoint, le manque de moyens qui se répercute sur les loisirs, les vacances, les études des enfants, parfois même les besoins élémentaires. Le surendettement guette et il atteint «largement les classes moyennes», insiste Michel Debout.

Un risque de suicide accru

En 2009, Michel Debout alertait les pouvoirs publics sur les risques psychosociaux liés à la crise. Il réclamait notamment la création d’un Observatoire national du suicide… Une demande qu’il avait déjà formulée en 1993. L’Observatoire verra finalement le jour, mais en 2013 seulement.

En 2012, Michel Debout estimait que la crise avait engendré 750 suicides supplémentaires en trois ans. Des chiffres proches de ceux dévoilés la semaine passée par l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm): «le nombre de suicides attribuables en France à la hausse du chômage entre 2008 et 2010» peut être «estimé à 584».  

Aucune prise en charge médicale

«Il faut une médecine préventive des chômeurs comme il existe une médecine préventive des travailleurs», insiste Michel Debout. Dans son ouvrage, il recommande que Pôle emploi propose systématiquement à chaque nouveau chômeur un rendez-vous santé.
Ce check-up serait assuré par un médecin ou un centre de santé avec lesquels les agences de Pôle emploi auraient passé un contrat.

Ce rendez-vous surviendrait deux à trois mois après la perte d’emploi, une fois la phase de sidération passée, et serait renouvelé un an plus tard, si la personne est toujours au chômage. «Le gouvernement doit prendre des mesures», insiste le psychiatre.

 

Commentaire SFX :
Les Chômeurs âgés sont des victimes au carré, dans une société où le travail est le principal facteur d’intégration sociale, et où la discrimination par l’âge du recrutement prolonge durement  la période de déprime.

L’accueil des demandeurs d’emploi – et de formation- devrait tenir compte de cette fragilité accrue. L'appartenance à une association comme SeniorFlex est à la fois un soutien pour retrouver du travail, mais aussi - pour peu que l'on y soit actif-, une thérapie contre l'isolement et les stigmates dont il est question ci dessus.

 

 

A propos

Nous sommes des femmes et des hommes de bonne volonté, luttant en Belgique et en France, depuis 2003, contre la discrimination par l'âge dont font l'objet les seniors et pour la liberté de choix de ceux qui désirent continuer à exercer une activité lucrative après 45 ans, sans subir rejets, préjugés, pénalités ni contraintes administratives.

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